mercredi 22 avril 2009

publicité comportementale


Wikipedia dit non à la publicité comportementale

Législation - Les sites de la fondation Wikimedia, dont Wikipedia, ne participeront plus au programme de publicité comportementale de BT. Baptisé Phorm, il est au centre d’une polémique et d’une plainte de la Commission européenne.

La fondation Wikimedia, qui gère notamment l'encyclopédie participative Wikipedia, ne veut plus de Phorm, la technologie de publicité comportementale de BT exploitée par plusieurs fournisseurs d'accès (et déjà testée en 2006 et 2007 à l'insu des utilisateurs).

Le principe de Phorm est de recueillir des données personnelles des internautes, notamment l'historique de navigation, afin de délivrer des publicités ciblées. La technologie est actuellement au centre d'une polémique au Royaume-Uni.

Amazon s'est déjà retiré de Phorm

Sur son blog technique, la fondation Wikimedia explique donc, après un débat interne, avoir demandé à ce que tous les domaines qu'elle gère, dont Wikipedia.org, soient retirés du programme de publicité Phorm en Angleterre. 

Wikimedia imite donc le e-commerçant Amazon qui a déjà fait savoir qu'il allait demander à ne plus faire partie du programme polémique, qui fait en outre l'objet d'une plainte de l'Union Européenne.  Une procédure a été initiée à l'encontre du Royaume-Uni suite à des plaintes d'internautes anglais.

La Commission européenne juge Phorm illégal

La commissaire européenne Viviane Reding n'a pas hésité à qualifier l'utilisation de Phorm d'illégale. En recourant à ce dispositif de publicité comportementale, le Royaume-Uni ne respecteraient pas certaines dispositions de la réglementation communautaire relative à la confidentialité des communications.

Bruxelles demande donc au gouvernement anglais de rendre respectueux de la législation les technologies telles que Phorm et de bloquer l'utilisation par les fournisseurs d'accès d'outils de ciblage ne respectant pas la vie privée des utilisateurs.

Le Royaume-Uni a deux mois pour répondre à la plainte de la Commission européenne. A défaut d'une réponse satisfaisante, l'exécutif pourra saisir la Cour de justice des Communautés européennes.

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